Présent dans les écoles, les maisons et les immeubles, l’amiante constitue un grand danger pour la santé. Afin de prendre des dispositions pour éviter des pertes en vies humaines, les organisations syndicales FSU, UNSA, FNEC-FP FO, CFDT-EFRP, CGT éduc’action et SUD éducation, à travers un communiqué de presse en date du 09 mars 2025, invitent toutes les autorités compétentes à agir dans l’urgence.
Une situation préoccupante
Pendant longtemps, l’amiante, produit hautement cancérogène, a été considérablement utilisé sous diverses formes et mélangé à tous types de matériaux. Son utilisation n’a été interdite en France qu’à partir du 1er juillet 1997 suite à la lutte menée par les organisations de salariés et les associations de victimes. En vieillissant, les bâtiments construits avant l’interdiction de ce polluant libèrent des fibres extrêmement volatiles qui sont susceptibles de provoquer des maladies graves. Ces pathologies liées à l’amiante se déclarent 10 à 40 ans après exposition. Avec la catastrophe imminente liée à cet asbeste, il importe de prendre des dispositions pour éviter le pire.
Une législation peu appliquée
Malgré la réglementation existant en ce qui concerne l’amiante, il est malheureusement constaté que ces textes de loi ne sont pas mis en œuvre. En effet, lorsque des particuliers, faisant usage de leur droit d’alerte pour signaler des situations présentant des risques pour la santé, se mobilisent pour faire respecter la loi, il est fréquent que l’administration nie l’évidence du danger et refuse de reconnaître le caractère légitime du droit de retrait. Par ailleurs, c’est un parcours de combattant lorsqu’il faut faire reconnaître à un employeur que les pathologies causées par l’exposition à l’amiante sur le lieu de travail constituent une maladie professionnelle.
Les organisations syndicales en ordre de bataille
Pour exprimer leurs inquiétudes sur la question, des organisations syndicales siégeant à la formation spécialisée en santé, sécurité et conditions de travail (FS-SSCT) du comité social d’administration du ministère de l’Éducation nationale (CSA-MEN) ont adressé le 16 mai 2024 un courrier au Directeur général des ressources humaines. Elles ont aussi adopté lors de la réunion du 03 juillet dernier une série d’avis.
Un travail a été engagé, mais l’absence de calendrier et de moyens financiers dédiés montre que le ministère et l’ État ne sont pas encore à la hauteur des enjeux face aux dangers liés à l’exposition à l’amiante. L’intersyndical, dans son désir de voir les élèves et les personnels en sécurité, a tenu ce 13 mars une conférence de presse pour échanger sur la problématique.